Une délégation d’une vingtaine de golfeurs,
membres de l’Association Sportive, a répondu à l’invitation lancée par le
Colonel Bertrand RENON, membre de notre Association Sportive et commandant la BA 722, la base militaire qui
abrite une EETAA (Ecole d’Enseignement Technique de l’Armée de l’Air).
Beaucoup d’entre nous connaissaient cette
installation militaire pour être «passé devant». Mais peu d’entre nous la
connaissait « de l’intérieur ».
C’est donc avec enthousiasme et curiosité que
Mercredi 12 juin, les membres de la délégation se sont rassemblés devant le
poste de contrôle et d’accès à la
BA722, avant d’être accueillis par le Colonel RENON, quelques
Officiers et sous-officiers au cours d’un café-viennoiseries.
La visite a commencé par la projection de films du
SIRPA (Service d’Informations et de Relations Publiques des Armées) montrant
notre aviation à l’œuvre sur divers terrains d’opérations, notamment en
Afghanistan. Ces films furent l’occasion de découvrir toute la (lourde)
logistique nécessaire à la préparation et à la réalisation des missions
d’intervention.
Ce fut l’introduction à la présentation de l’école
et des formations qui y sont dispensées. Depuis le traditionnel BAC jusqu’aux
formations les plus techniques orientées aéronautiques.
Les taux de succès aux différents examens
pourraient faire pâlir de nombreux établissements. Mais le Colonel reconnaît
volontiers que la spécificité d’un établissement comme celui qu’il dirige y est
pour quelque chose.
En effet, les « Arpètes » qui y entrent
à 16 ans, savent que pendant deux ans, ils vont devoir vivre et étudier dans le
cadre d’un régime militaire donc sérieux, studieux et parfaitement encadré. Ces
« Arpètes » en ont fait le choix, ils en connaissent les règles et
les renoncements (temporaires) associés. Mais ils savent aussi que leur avenir
est pratiquement assuré, soit au sein de l’Armée, soit dans l’industrie
aéronautique qui embauche bon nombre d’Arpètes en raison de la qualité de leur
formation.
D’autre part l’encadrement est souvent bicéphale
puisqu’il est dispensé par un professeur de l’Education Nationale associé à un
Professeur ou « Instructeur » militaire.
De plus, les classes ne connaissent pas le
sureffectif, et bénéficient de matériels tant pédagogiques que techniques que
beaucoup d’établissements leur envieraient.
De la théorie à la pratique, il n’y a qu’un pas,
au sens propre d’ailleurs puisqu’une partie de la classe est équipée des outils
nécessaires à la mise en pratique.
Un robot, en
démonstration, réalisé en travaux pratiques
Après la salle de conférences, visite guidée des
classes et ateliers associés. La formation des techniciens de maintenances au
cœur d’un atelier rempli d’engins volants très identifiés
Dans la salle des réacteurs, on peut y voir
plusieurs modèles qui équipent les divers aéronefs de la flotte aérienne.
Ci-dessous Bertrand RENON nous en décrit le fonctionnement en s’appuyant sur un
exemplaire désassemblé.
Après la théorie, la pratique, Bertrand RENON nous
conduit ensuite dans la salle contenant un simulateur de pilotage. Il est
inutile de s’étendre sur le sujet vu le nombre impressionnant de jets que notre
délégation a réussi à planter. Heureusement qu’il ne s’agissait que de virtuel,
sinon la facture aurait été très lourde.
La visite se poursuit à l’extérieur où les paroles
échangées sont immédiatement couvertes par les vrombissements des appareils de
l’équipe de France militaire de voltige aérienne qui se prépare depuis le début
de la semaine, au-dessus de la
Base aérienne, pour le plus grand des plaisirs (pardon, je
voulais dire déplaisir) des riverains
devenus grands consommateurs de bouchons d’oreilles.
Mais sur la base école, la formation militaire y
est aussi dispensée, même si cette matière n’est pas la principale.
Deux démonstrations nous sont alors proposées. La
première illustre comment une patrouille armée, peut agir et réagir le plus
rapidement possible tout en respectant les règles essentielles de la sécurité
du groupe et de l’environnement dans lequel elle intervient. Les gestes de chaque
militaire sont identiques car, répétés de multiples fois, ils sont devenus des
automatismes bannissant le plus possible le stress de la situation.
La deuxième démonstration illustre une patrouille
dans le cadre du plan VIGIPIRATE qui réagit à une agression en maîtrisant
l’individu tout en sécurisant le périmètre.
La suite du programme nous amène dans la salle de
tirs (plutôt de simulateur de tirs). Chacun a pu y vérifier ses capacités à
atteindre une cible fixe puis des cibles mobiles. Ce fut encore un grand moment
où certains, comme on le voit parfois à la chasse au gibier, cherchaient à
s’attribuer le « butin », si tant est que l’on puisse parler de butin
quand la cible est humaine, même virtuelle.
Après ces moments qui ont replongé quelques uns
d’entre nous dans une vie antérieure, le Colonel Bertrand RENON nous invita à
conclure la visite autour d’un apéritif puis d’un repas servi au Mess des
Officiers de la BA
722.
Ce fut un bon moment de débriefing, d’échange de
souvenirs et de prochains rendez-vous.
La délégation remercie encore Bertrand RENON, tous
les officiers et sous-officiers, les militaires du rang et évidemment les
Arpètes pour cette visite qui en a surpris beaucoup et qui a intéressé tout le
monde.
Merci aussi à E. CHAPPET-VALLET qui a réalisé les
photos qui illustrent ce mémo et qui nous ont été transmises par Bertrand
RENON.
DD